Miroir mural rond Mithé Espelt, vers 1950

Joli miroir mural rond en terre estampée, émaillée et dorée. Création Mithé Espelt, vers 1952. Décor d’une frise de cabochons en céramique, en forme de pétales et en relief, de couleur corail sur fond noir. L’arrière du miroir est recouvert de feutrine verte.

Modèle au décor original et assez rare.

Signes du temps visibles: petit éclat sur le bord d’un pétale en haut à gauche du miroir et deux égrenures minimes sur la tranche gauche du miroir avec un petit manque de dorure.

Marie-Thérèse Espelt, mieux connue sous le nom de Mithé Espelt, est née en 1923 à Lunel en Camargue, dans le sud de la France. Elle grandit entourée du cercle social exceptionnel de son grand-père Edmond Baissat, ami du prix Nobel de littérature de 1904, Frédéric Mistral et du peintre et décorateur parisien Jean Hugo. Ses fréquentations précoces auront sur la jeune femme une influence artistique déterminante. En 1939, alors âgée de 16 ans, elle intègre l’école des Beaux-Arts à Montpellier où elle étudie le dessin et la sculpture.

Ses œuvres attirent l’attention de la céramiste et visionnaire Emilie Decanis, qui la sélectionnera pour participer à de nombreuses expositions. Mithé Espelt s’installe à Paris et débute sa carrière dans l’Atelier Lydia Chartier de Nathalie Pol où elle crée des boutons en céramiques destinés à des maisons de Haute couture et à Line Vautrin entres autres.

En 1946, Mithé retourne vivre dans sa ville natale et y installe un atelier de céramique dans l’Hôtel de Bernis. Elle abandonne progressivement la poterie classique et se concentre sur la création d’objets du quotidien destinés à l’usage des femmes. Elle acquiert rapidement une réputation pour ses travaux de céramique et ses accessoires, notamment des bijoux, des miroirs, des boîtes à bijoux et des boutons. En 1948, elle collabore avec Charles Démery, fondateur de la maison Souleiado, qui distribuera ses bijoux dans ses boutiques pendant 40 ans.

Force dominante dans la céramique et les arts décoratifs du milieu du XXe siècle en France et avec plus de cinq cents modèles de céramiques, l’œuvre ostensiblement féminine de Mithé Espelt résonne d’une poésie colorée et pétillante de joie.

L’artiste s’éteint le 24 septembre 2020 à Lunel.